dimanche 1 mars 2009

Burn After Reading

"Dis, Jean, hein, dis, Jean, ces dix gentils gens sont-ils indigents?"
"Vois-tu le fossé s'ouvrir dans le ciel de mon coeur?"
"_ Et, comme un papillon attiré par la lumière, il plongea dans le bleu de ses yeux.
_ Et alors?
_ Il se noya."
"Quand il est en forme il forme et déforme la forme des nuages informes. Fumée."
"Juste le temps pour un papillon de battre des ailes. Deux secondes. Et on se retrouve tous dans le même état, dans la même position. Okay, why not?"
"Le vampire hémophile de Naheulbeuk: un vampire est nécessairement hémophile, autrement son sang coagulerait à sa mort et il ne pourrait plus bouger. C'est pour ça que c'est rare, un vampire: à la première coupure il n'est plus là."
"Pas eu le temps de m'occuper de Spenser."
"Embrassez la mort sur la joue plutôt que sur le front, le froid se sent moins, un peu comme si les baisers d'une vie avaient réchauffé la peau, contrairement aux pensées incapables de donner une chaleur plus qu'éphémère. Pensées flottantes, qui s'évaporent avec le vent, ou qui voyagent après la mort, "libérées" d'un corps qui garde un peu de la chaleur de l'amour à l'endroit où il l'a touché le plus souvent."
"Cherche regard neuf sur les choses. Cherche iris qui n'a pas vu la rose." Gardez votre regard attaché à la même rose, de son bourgeonnement jusqu'à ce qu'il n'en reste plus rien. La rose ne sera jamais la même, les yeux ne seront jamais les mêmes. C'est la magie du temps, et du vent qui fait jouer la lumière, qui effleure les pétales et fait danser un parfum toujours différent, doux puis fort puis doux puis fort, charmant ou acidulé, énergique ou chargé de la fraîcheur nocturne, des perles d'eau dans lequelles pataugent les sauterelles. Du bourgeon à la poussière, des milliers et des milliers de roses ont été gravées à l'encre de chine sur des iris qui s'en trouvent modifiées, comme des feuilles blanches colorées du rose d'une rose. Et quand l'iris se fanera à son tour, l'encre de chine se mettra à couler, et une image trouble de la rose se formera. La Rose renaîtra avec la Mort de l'Iris. Et si l'Iris renaissait avec la naissance d'une rose? Allez savoir.
"Fin septembre" Debout Sur le Zinc. "Scylla" aussi.
J'vais filer une chanson d'Emily Loizeau à mes étudiants australiens. J'espère qu'elle leur plaira. Y a plus qu'à la mettre sur Claroline avec le message de présentation et les exercices attachés. Et ces deux exposés à faire. Sans doute ce soir et demain matin.
"Yeeeehaaa !" Jamais eu un galop si rapide. Le Garon était haut et frais hier à 16h15, ça sentait le printemps, et les chevaux voulaient toujours accélérer. Passé un bon moment entres collines et vallons boisés avec Gould, même s'il a fallu s'écorcher les mains sur les rênes. L'Ayers aussi c'était bien, saveur de kiwi, de futur et de passé. Une succession de moments pourtant bien réels, je le sais je sentais le vent sur ma peau et dans mes poumons et pourtant même ces moments où nous ne sentons rien sont bien réels et pourquoi n'y a-t-il aucune "larme sur ma manche" depuis toutes ces années sans doute absorbées par les lentilles sans doute sont-ce elles le barrage nous verrons bien "en attendant..." mais l'est-ce vraiment le ... j'attends mais j'ai appris qu'il faut être impatient mais nous saurons bien je dis cela mais je ne sais pas parfois nous ne savons même pas ce que nous n'avons pas vu ou pas su voir je le sais bien sans doute mercredi quel froid du corps quand le dehors se réchauffe cependant c'est ainsi, schokobons, clémentine et pain, j'ai peur a-t-elle dit mais pas d'inquiétude, "deux secondes" et c'est tout, mais enfin elle sourit et enfin c'est ainsi.
En rollers, de nuit, sur un tapis roulant glissant suspendu en plein ciel.
J'vais reprendre mes cartes, Artémis. Tchô! Et me rev'là.

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