jeudi 12 février 2009

Piège de Cristal

L'arbre est symbole de vie.
Quand on brûle un arbre, ça donne du carbone. Le carbone est l'un des constituants du cristal.
Au cristal j'associe les diamants.
Aux diamants j'associe les carreaux.
Aux carreaux j'associe les coeurs.
Aux coeurs j'associe les cartes.
Aux cartes j'associe le hasard.
Au hasard j'associe le destin.
Au destin j'associe une ou des forces.
Aux forces j'associe les mystères.
Aux mystères j'associe les religions.
Aux religions j'associe les dieux.
Aux dieux j'associe Zeus.
A Zeus j'associe Erôs.
A Erôs j'associe Spenser.
A Spenser j'associe Elizabeth Ist.
A Elizabeth Ist j'associe le cours d'histoire de la seconde khâgne.
A ce cours j'associe la fois où je n'étais pas au premier rang (était-ce en février?)
A cette fois j'associe des dessins et des histoires.
A ces dessins et à ces histoires j'associe des couleurs et des feux d'artifice.
A ces couleurs et à ces feux d'artifice j'associe le mah-jong (et pas le ciel étoilé, mince alors).
Au mah-jong j'associe le bambou.
Au bambou j'associe la chance.
A la chance j'associe la Nouvelle-Zélande.
A la Nouvelle-Zélande j'associe les kiwis.
Aux kiwis j'associe le vert.
Au vert j'associe l'espoir.
A l'espoir j'associe l'océan (même si sur mon brouillon, la flèche montre le mot "darkest" dans un texte tiré de "The Amazing Adventures of Kavalier and Clay". Brrr...).
A l'océan j'associe les vagues.
Aux vagues j'associe l'écume.
A l'écume j'associe le sel et l'île en chocolat d'une version d'anglais de la première khâgne.
A cette île j'associe le souvenir d'un salon de thé.
A ce souvenir de salon de thé j'associe la Finlande
A la Finlande j'associe Helsinki.
A Helsinki j'associe les meilleures fraises du monde.
Aux meilleures fraises du monde j'associe les meilleurs cookies du monde, chez Mrs Higgins.
Aux meilleurs cookies du monde j'associe le crépuscule à Mount Cecilia House, et le goût des Chocolate Chew.
A ce crépuscule j'associe la soirée suivante et l'équilibre en haut de la Skytower avec Sandrine et Julien.
A cette soirée j'associe la journée en mer avec les dauphins et la famille haïtienne rencontrée sur le quai.
A cette journée j'associe le bleu du ciel et de la mer.
A ce bleu j'associe le topaze.
Au topaze j'associe l'émeraude.
A l'émeraude j'associe les yeux pleins de vie d'une tortue.
A cette tortue j'associe des fleurs tropicales comme l'ibiscus.
A l'ibiscus j'associe des oiseaux colorés aux formes étranges.
A ces oiseaux j'associe le parc zoologique de Hong-Kong.
A Hong-Kong j'associe la chaleur et le soleil.
A la chaleur et au soleil j'associe le désert du Sahara.
Au désert du Sahara j'associe un voyage cahoteux dans une épave de voiture.
A cette épave de voiture j'associe une AX blanche.
A cette AX blanche j'associe un impact sur le pare-brise.
A cet impact j'associe un caillou.
A ce caillou j'associe la neige.
A la neige j'associe le sang.
Au sang j'associe la vie.
A la vie j'associe l'arbre.
A l'arbre j'associe l'air.
A l'air j'associe l'espace (étrange...).
A l'espace j'associe des lueurs étoilées.
Aux lueurs étoilées j'associe des lucioles.
Aux lucioles j'associe sylphes et feux-follets.
Aux sylphes et feux-follets j'associe le vent, la liberté et l'imagination.

On en est finalement sorti. D'écho en écho, d'appel en appel, nous rebondissons à l'intérieur de ce prisme qui réfléchit, à l'intérieur de ce piège de cristal, à l'intérieur de cette cage de résonnance (écho: rythme ternaire, litté fr et anglais, conversation msn, etc, je lâche le fil de la pensée). Puis les échos sont de plus en plus nombreux, ils font vibrer la cage de cristal, ils se répercutent contre ses faces, étouffés mais puissants, jusqu'au moment où ils se rejoignent et touchent le point de fraction du diamant de vie. L'ouverture libère le son au vent qui le portera à nos oreilles, ou pas. Brouhaha réunifié, qui fait sens parce que justement il ne semblait pas faire sens: les choses qui vont de soi ne se réfléchissent pas dans le cristal, elles s'accrochent aux parois et les rendent opaques, plus solides, ralentissent la répercution des échos.
Et si notre vie était un film plus évolué? Et si le cinéma était un ancêtre de la vie? Chaque être serait réalisateur, héros et public privilégié de son propre film. Une position unique: plus seulement des images et du son mais aussi du goût, des pensées, de l'odorat, du ressenti. Venez vivre l'expérience dernière technologie de la planète terre, du système solaire. Vous voulez être un épi de maïs? Par ici... Un être humain? Par là je vous prie. Choisissez l'époque, le lieu, le nom, voulez-vous être une personne que vous avez connu quand vous viviez un autre personnage? Imaginez la taille de la vidéothèque. Le divertissement absolu, la surprise et l'adrénaline à chaque fois: qu'est-ce que ça peut faire d'être machin, truc ou bidule? Mon Dieu, ils ont vraiment fait ça!? Et quelle était leur pensée à leur mort. La mort, le seul instant ou paraît-il nous revoyons tout le film que nous venons de réaliser (et si j'étais déjà en train de le revoir, toujours et encore, emprisonné dans cette seconde où tout défile, où l'on défilme le film... impressions de déjà vu, de déjà entendu, de déjà pensé, écho insensé et surprenant, qui se répète toujours): si le film est bien fait, après tout... Mais s'il est pourri, quelle horreur! Vite, essayer un autre film, dans un autre rayon, dans une autre époque. Re-vivre, visualiser autre chose, ou la même chose, en boucle, en boucles entortillées et enroulées, en bobine non pas de laine mais de film. Vertige...
Mystère a un écho avec Myrtille. La myrtille est mystérieuse, la groseille gossière, la framboise franche et bonne, la fraise fraîche, bien sûr. Ding dong, zig zag, tic tac, les échos vont et viennent. Reste de linguistique (merci Nelly, merci Julie): femme et fleur, ensemble, ça fait flamme. La femme fait naître la flamme mais la flamme éteint la fleur. Yet I'm not Busirane and shall never be. Au boulot maintenant.

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