mercredi 14 octobre 2009

Je Mange Trop de Marshmallows

J'ai eu mon dernier cours de littérature pour enfants. Snif.
"Nous avons pensé que, pour ce dernier cours, nous pourrions parler de la fin dans plusieurs oeuvres de fantaisie que nous n'avons pas étudiées, et plus particulièrement de la fin des films qui en ont été tirés. Comment revenons-nous dans le monde réel? Comment laisser derrière les lieux visités dans la fantasy? Quitter le livre, c'est aussi revenir au monde des devoirs, des achats de noël, des soucis quotidiens. Un peu comme nous qui, lorsque nous nous quitterons dans une heure, laisserons derrière cette formidable aventure vécue ensemble ce semestre, pour envoyer des courriers urgents ou faire le ménage."
Ont suivi des extraits de "L'Histoire Sans Fin" (à chaque voeu qu'il fait dans le monde du livre, Bastien perd un souvenir du monde réel: pourquoi voudrait-il rentrer à la maison s'il ne s'en souvient plus? La réponse est l'amour pour ses parents à la fin du film, dont les derniers mots sont "I love you, dad"), de "The Time Bandits" (à la fin, les méchants parents du petit Kevin explosent et Dieu se marre), de "Les Visiteurs" ("Mais qu'est-ce que c'est que ce biiins?", il faut que je les trouve ici avec les sous-titres anglais, c'est un souvenir d'enfance qui fait chaud au coeur) et du "Magicien d'Oz" ("there is no place like home" sont les derniers mots de celui-là).
A la fin du cours, les applaudissements se mêlent au générique de fin du "Magicien d'Oz": "Somewhere, over the rainbow...". Je m'attendais presque à entendre "I'll sing you to me, Mrs Boss"...
Bref, faut vraiment que je m'oriente de ce côté-là. Faut pas que je l'oublie. Parce que là, j'écris une dissert'd'histoire, et même s'il faut vraiment se forcer pour s'y mettre, une fois que c'est en route il n'y a plus moyen de s'arrêter. J'ai fouillé les archives pendant plusieurs jours, mardi non-stop de l'ouverture à la fermeture de la bibliothèque (je connais les horaires de tous les employés maintenant, et même ce qu'ils pensent des clients pour certains). Et là, je suis en phase de rédaction. Mais c'est pareil, comme dirait Edward le vampire, "une fois qu'on commence, une sorte de frénésie s'empare de nous et il n'y a plus moyen de s'arrêter".
Sur un autre sujet, j'ai appris que nous sommes tous faits de poussière d'étoile. Selon les termes scientifiques et selon une de mes profs, le big bang a créé une expansion de poussière d'étoile, ou "matière", qui constitue les étoiles, mais aussi la Terre, et nos propres corps. La poussière d'étoile, c'est tout ce qui conserve un peu du rayonnement de la lumière produite par l'explosion du Big Bang, c'est tout ce que l'on peut voir.
L'univers serait constitué à la fois de poussière d'étoile et d'une autre matière, environ 50 fois plus importante en quantité, et qu'on ne peut pas voir: la matière obscure ("dark matter"). Certains pensent que cette matière obscure constitue d'autres mondes (théorie du multiverse, qui a de plus en plus de succès, apparemment liée à quelque chose appelé "Toffoli gate" ou "Tuffoli gate"). Les plus grandes concentrations de matière obscure se trouvent dans les "trous noirs". C'est cette même matière obscure qui a été créée en Suisse l'an dernier.
Bref, la matière obscure, comme la poussière d'étoile pour nous, constituerait d'autres mondes, différents, présents en même temps que nous mais invisibles. Et des variations d'une manière ou d'une autre pourraient expliquer des phénomènes dits surnaturels (genre fantômes ou au-delà). Si on suit l'idée des fantômes, nous passons du côté obscur quand nous mourrons, c'est-à-dire que la poussière d'étoile devient matière obscure (je ne suis plus du tout dans les théories connues là, seulement dans mon imagination).
Donc je passe du côté obscur en mourrant. Cela veut dire que la vie est la perte de l'éclat de la poussière d'étoile (d'où le blanchissement des cheveux, le jaunissement des dents, etc). Eclat qui est la continuité du Big Bang, dont le coeur se fait écho ("boum boum", "big bang"): chaque nouveau grain de poussière d'étoile naît de la collision de deux autres grains de poussière dans la course de l'univers vers l'extérieur du point de l'explosion (comme dans un tremblement de terre: les ondes s'éloignent de l'épicentre).
Ces grains de poussière se heurtent, reproduisant peut-être un mini-big bang (un little bang, comme un coup de foudre). Soit le big bang a lieu, soit les grains de poussière sont trop lisses ou se rencontrent au mauvais point, et continuent leur course dans la poussière dans des directions différentes. Admettons que les deux grains de poussière aient des "atomes crochus", il peut ressortir de la collision un plus petit grain de poussière qui rejoint la course jusqu'à ce qu'il perde son éclat de poussière d'étoile dans son éloignement progressif de l'explosion première.
Et pour finir, "de poussière tu redeviendras poussière", la poussière d'étoile perd son éclat et devient matière obscure. Sauf que, avant que le corps sans vie devienne invisible, il faut du temps. Donc il conserve de la luminosité un moment (ou serait-ce une persistance rétinienne générale?). Mais j'ai envie d'ajouter la théorie des 13 grammes. Ces 13 grammes qui s'en vont au moment de la mort sont invisibles, pourtant ils s'en vont. Trois explications. Soit ce sont tout simplement les derniers grammes d'air en nous, soit c'est le corps désincarné d'un être supérieur qui nous a incarné le temps d'une vie dans le cadre d'une émission de télé-réalité supragalactique, soit ce sont 13 grammes de matière obscure qui sont présents en nous. Et là ça devient intéressant pour l'idée d'âme: ce qui ferait marcher le cerveau et le coeur, serait-ce de la matière obscure? Un point noir enfermé dans un corps lumineux? Voilà qui intéresserait Platon.
Et à ce moment-là, le monde obscur et l'au-delà seraient la même chose en partie.
"In what they are, Spirits. In what they do, Angels" (St Augustin)
"In what we are, Spirits. In what we do, Matter" (Phillip Pullman).
Maintenant imaginons qu'un grain de poussière d'étoile, qui conserve l'élan du big bang, rencontre un caillou immobile. Dans la force de la collision, il est rejeté en arrière. S'il est rejeté assez loin, et s'il ne perd pas tout son éclat, il peut, parce qu'il a compris comment marche la poussière d'étoile, écrire des trucs comme "de poussière tu redeviendras poussière".
Ca pourrait faire une bien jolie histoire tout ça. Qui se sent d'écrire un "Her Light Materials" en réponse au "His Dark Materials" de Pullman? De mon côté j'ai perdu une heure, je retourne à ma dissertation, qui apparemment me perturbe l'esprit et l'imagination.

2 commentaires:

  1. Mhhhh vais me remettre à Pullman (que j'avais abandonné il y longtemps de cela, le laissant en cours de route). Ai une envie d'écrire des histoires (épicentre: Stockton on Tees monde(s): à définir mot d'ordre: follow the light, says the little white rabbit). Deuxième personne (guess who is the first) à me parler d'histoire, de créer une histoire en moins de 24h. Et puis, Pullman commence par la lettre P, c'est un signe, non?
    But dont you want to write stories too, Conteur? You start well
    PS: tout ça me fait penser que je n'ai toujours pas vu 21 grammes (shame on me, God will kill me)

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  2. Shame on me too, j'ai perdu 8 grammes en route semble-t-il: c'est donc 21 et pas 13?

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